C'est ce nom seul qui est mon ennemi. Tu es toi, tu n'es pas un Montaigu. Oh, sois quelque autre nom. Qu'est-ce que Montaigu ? Ni la main, ni le pied, ni le bras, ni la face, ni rien d'autre de ton anatomie. Qu'y a-t-il dans un nom ? Ce que l'on appelle une rose avec tout autre nom sentirait aussi bon. Et Roméo, dit autrement que Roméo, conserverait cette perfection qui m'est chère malgré la perte de ces syllabes. Roméo, défais-toi de ton nom, et en échange, oh ! prends-moi tout entière !