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Asphodèle
- De brèves étreintes nocturnes
J'perds mon temps, j'perds ma vie, entourée de ces gens, ma tête tourne, idées tristes, c'est le même tourment. J'perds mon temps, j'perds ma vie à ressasser des noms, je ressens plus d'envies depuis je tourne en rond. Faux sourires, faux semblants, ces échos me poursuivent et raniment bien souvent des images trop vives. Faux soupirs, faux élans, tout se finit trop vite à travers les néons et derrière le néant.
Agalloch
- In the shadow of our pale companion
I walked down to a river and sat in reflection of what had to be done. An offering of crimson flowed into the water below - a wound of spirit from which it floated and faded away. Like every hope I've ever had, like every dream I've ever known, it washed away in a tide of longing: a longing for a better world - from my will, my throat, to the river, and into the sea.
Anaïs Nin
L'amour ne meurt jamais de mort naturelle. Il meurt parce que nous ne savons pas comment revenir au fondement de cet amour. Il meurt de la cécité, des erreurs et des trahisons. Il meurt de maladie et de blessures. Il meurt d'ennui et de flétrissement.
Blut aus Nord
- Épitome XV
Dans un halo scintillant de feux défiant les raisons, la voûte magnifique d'un Temple noir se dessinait au-dessus des âmes. Dans le berceau de Dieu elles se laissaient renaître, pour contempler, sans rien garder, espérer ou attendre. Il ne restait rien de ces siècles qui pliaient les corps, éteignaient la vie, niaient l'existence pure et son Principe. Seul un écho profond répondait aux origines et les magnifiait à chaque nouvelle percée du silence.
Cénotaphe
- Myosis
La prophétie fondatrice, tant de fois martelée jusqu'à son terme et même au-delà. Régressive et despotique, faite d'angoisses composites. À l'image du Père, orphelin-tronc arraché à sa gangue de souffrance par une destinée hésitante dans les nuées impossibles, psalmodiant ad nauseam des litanies mydriatiques et dégénérées. Esprit dissocié n'empruntera jamais le chemin des étoiles dans le dédale des atermoiements.
Cantique Lépreux
- Paysages Polaires
Le firmament arctique étoile sa coupole, le vent glacé des nuits halène irrégulier et fait étinceler tous les astres du Pôle : le Cygne crucial, la Chèvre, le Bélier... Rideau de gaze en sa transparence hyaline, les écharpes de l'air flottent dans les lointains comme un disque argenté, la Lune cristalline plonge dans l'Océan ses deux grands yeux éteints...
