Notre éducation était rustique, mais non sans contrastes : nos chambres à coucher étaient à peine chauffées et le matin, nous prenions un tub à l'eau froide. Jusqu'à être admis à "la grande table" comme nous l'appelions, nous dînions d'une soupe au lait et d'un fruit cuit. Le jeudi seulement cette soupe s'enrichissait d'un cacao. À partir de sept ans nous prenions nos repas à la table de nos parents ; celle-ci, par contre, était toujours bien mise, avec nappes damassées et argenterie.